Pris au Piège – Caught Stealing : Les remords d’une Superstar

Pris au Piège, est le nouveau film du réalisateur de Requiem for A Dream et Black Swan : Darren Aronofsky. Un métrage mettant en scène Austin Butler, en pleine ascension, mais également un casting étoffé par la présence de Matt Smith, Regina King et Zoé Kravitz. Malgré les années qui séparent les deux précédents films cités avec ce nouveau métrage, la pâte d’Aronofsky sera-t-elle autant reconnaissable ? Par l’utilisation de ses thématiques. Oui et non…

Dès le début, Hank (Austin Butler) est roué de coups, perdant un rein. Il sera malmené dans la quasi-intégralité du film.

L’exposition du personnage principal nous a été présentée comme grand amateur d’alcool. Cependant, la perte de l’organe aura comme conséquence de ne plus en consommer. Ce qui pourrait (trop facilement) nous faire penser, qu’Aronofsky va jouer sur cette addiction, et bien non… Ce ne sera à aucun moment développé, car le récit se concentrera sur les remords de Hank, promis à un grand avenir dans le baseball. Ce qui n’est pas un défaut, mais cela pourrait être un indicateur, comme quoi Aronofsky ne replongera pas dans ses habitudes.

UNE NOUVELLE PLONGÉE EN ENFER

Même si l’obsession, ou l’addiction ne sera pas traitée, la plongé en enfer en revanche sera largement exploité par le biais d’Hank, un dommage collatéral des activités de Russ (Matt Smith), qui va alors être embarqué dans une situation devenant dramatique, peinant à se sortir de cet engrenage. Il va alors devoir fuir, pour survivre, tous comme son rêve qu’il a dû abandonner.

C’est là que nous allons nous rendre compte que Pris au Piège est beaucoup plus lisse – grand public – que certains des films du cinéaste qui lui ont octroyés une renommée. Cela reste intéressant de prendre à contre-pied, ce qu’il a fait auparavant, mais néanmoins, un dénouement qui finit bien, est un happy end, c’est-à-dire une fin « standard« .

FAIRE FACE À SON TRAUMATISME

Le rêve de Hank serait de rejoindre le rang professionnel des joueurs de baseball. Cependant, un accident tragique, causé par Hank, emporte son ami, esquivant une vache sur la route. Cela montre qu’Hank est une bonne personne. Plusieurs fois, on nous le montre à travers le métrage, qu’il n’est pas un tueur, c’est une bonne personne pris dans un engrange, hanté par ses fantômes qu’il va devoir expier.

Sa vie est bien loin de ce qu’il aurait pu atteindre, évoluant dans un décor sale, dégradé, dans un appartement presque lugubre. Sa culpabilité d’avoir été responsable de la mort d’Yvonne (Zoë Kravitz) ainsi que celle de son ami. Il ne peut plus conduire, en raison de son traumatisme. Il va néanmoins, tout comme Batman, se servant de sa peur pour créer son symbole, combattre en reconduisant et se servir d’une batte de baseball, comme arme.

La dernière scène est très inspiré. Elle montre Hank, visionnant une diffusion d’un match de base-ball à travers une télévision. Il va éteindre le poste, révélant son reflet dans l’écran, montrant qu’il aurait pu faire partie de cette retransmission, mais qu’il finit par l’éteindre, pour pouvoir tourner la page et avancer.