Avant la sortie sur plateforme de Happy Gilmore 2, revenons sur le premier film de 1996, réalisé par Dennis Dugan.

Un humour absurde, à l’américaine, incarné parfaitement par Adam Sandler, looser ridicule, qui sait manier ce genre comique. Voulant devenir professionnel de Hockey sur Glace, un sport populaire rentrant dans sa classe sociale, il va de manière soudaine se trouver un talent dans une discipline au cadre de vie opposée, ce qui mènera bien évidemment à toutes les situations comiques, absurde, permis grâce au décalage complet.

Mine de rien et paradoxalement, ce talent inné va permettre de recadrer la caractéristique absurde de Happy Gilmore par cet outil qu’il appelle lui-même « Ce truc stupide » en parlant du club de golf. Finalement, ils se sont bien trouvés.

Un sport, de nature classe et élégant, qui est donc à l’antipode de Happy, portant toujours son maillot de Hockey sur glace sur le gazon, et en utilisant même… Une cross. Il aura également un jeu à l’image de lui-même : extravaguant, par son agressivité et son coup portant la balle aussi loin que nécessaire. Néanmoins, un peu d’introversion permettrait à Gilmore d’affiner sa justesse en douceur, pour pouvoir achever son parcours.

Ce feel-good movie très américain, se laissera même le loisir d’avoir l’une de ses icônes américaine sportives au cinéma : Carl Weathers. Un acteur, ayant également une carrière, dans le football, en dehors des plateaux de tournages. Ici, le décalage sera aussi présent.

Spoilers– Finis les gros muscles, les gants de boxe, il sera muni cette fois d’une main en plastique, apprenant alors le golf à Happy, avant de mourir très différemment que dans le quantième opus de Rocky.

Terminagolf

Malgré ses airs de débiles, Happy Gilmore aura un grand cœur. Il choisit de performer dans ce sport pour rembourser les dettes de sa grand-mère, pour récupérer sa maison. Il sera également fédérateur, ramenant la classe populaire sur le gazon, réservé aux riches, de sortes à répondre au mépris de classe, qu’incarne Shooter McGavin (Christopher McDonald), qui va donc vouloir nuire Happy (la classe populaire) avant de devoir l’affronter.

Happy Gilmore, sera un film aussi drôle qu’absurde, répondant parfaitement bien à la charte de la comédie américaine du bon feel-good movie sympathique.