Ziam se présente comme premier film de cinéaste. En effet, le créateur de Master of the House : Kulp Kaljareuk se lance dans sa première réalisation. Aussi surprenant que cela puisse paraître, la mise en scène aurait pu être maladroite, classique, en raison du manque d’expérience limitant les prises de risques, cependant, contre toute attente, l’un des points forts sera en effet, la réalisation, inspirée par certains beaux plans, accompagnés par des mouvements de caméra intéressant.

UN SCÉNARIO FONCTIONNEL

Le script tenant sur un bout de post-it va juste permettre de structurer le divertissement souhaité. Ziam expose une apocalypse zombie entraînée par la conséquence de la crise écologique. Ceux qui ont besoin d’argent risquent, comme Singh (Prin Suparat) leurs vies, en raison des incivilités afin de servir les plus riches. Une critique sociale se confirmant par ce poisson mangé par cet homme puissant, se transformant en une créature sanguinaire, empoissonnant d’autres individus, qui se contaminent en chaîne. Ce n’est pas n’importe quel poisson, qui est utilisé. En effet, il s’agit d’une baudroie, munie d’une mâchoire aux dents acérées, qui sera transmise esthétiquement donnant au zombie un trait physique personnalisé.

UN FILM D’ACTION

Ziam s’avère être davantage un film d’action qu’un métrage d’horreur, car certes, les zombies représentent la menace principale, mais sa forme visera surtout à véhiculer un divertissement, par la frénésie de la situation. Pour ce faire, le réalisateur va utiliser le personnage principal : Singh, qui tourne tout comme Kaljareuk, son premier film. En effet, le protagoniste n’aura pas comme arme de prédilection un couteau, une arme à feu, ou une arbalète, mais ses propres poings et jambes, pour survivre, protéger Buddy (Vayla-Wanvayla Boonnithipaisit) et retrouver sa femme Rin (Nuttanicha Dungwattanawanich). Cela apporte de l’originalité de confondre les arts-martiaux aux films de zombie.

Une arène faisant écho au huis-clos, évoluant à travers un hôpital. Le danger se déroulera dans son intérieur par la présence des monstres, mais aussi à l’extérieur, tout comme dans Rec (2007), il sera impossible de sortir par la voie principale, assiégée par les forces de l’ordre, qui pour éviter la contamination, abattent tous ceux qui sortent de l’établissement.

Le film n’aura aucune pitié. Les enfants ne seront pas épargnés, que ce soit cette enfant abattue, ou par Buddy devant subir le traumatisme émanant de ces créatures.

Ce film thaïlandais, premier métrage pour certains membres de cette production, manquera certes de profondeur scénaristique, porteur de clichés, auteur d’effets visuels assez mal fait, mais il sera néanmoins généreux dans son divertissement, sans oublier son clin d’œil au père du genre George A. Romero par cette conclusion se terminant par une exfiltration par hélicoptère.