UN VAMPIRE URBAIN

Charley (William Ragsdale) est un adolescent fasciné par l’horreur. Il ne rate aucune occasion de regarder son émission d’épouvante. Cependant, quand la fiction devient réelle, les enjeux deviennent beaucoup plus conséquents. Charley va devoir démasquer et prouver sa crédibilité auprès de ceux qui pourraient l’aider. Jerry Dandrige (Chris Sarandon), va en effet porter les codes du vampire : un homme séduisant, dormant dans un cercueil, mystérieux, renfermant un monstre sanguinaire. Un travail d’SFX très intéressant de la part de Steve Johnson (le maquilleur principal des effets spéciaux), utilisant des prothèses permettant de façonner le design de ces créatures de sorte à les rendre effrayantes.

Fright Night (en version originale) ne se déroulera pas, dans un grand château gothique, arène iconique du vampire. Ici, dans un environnement eighties, Jerry se confondra parmi les autres citoyens, vivant dans une maison banale, située dans une rue américaine, camouflé à la vue des voisins, ne se rendant même pas compte du danger qu’ils encourent. Cependant Jerry et Billy (Jonathan Stark), qui s’avère être le complice mortel du vampire habitent ensemble dans cette maison, qui va néanmoins garder ses codes gothiques, anciens à travers son architecture intérieure.

A LA FRONTIÈRE DE L’ÉCRAN

Le long-métrage va jouer entre la fiction et la réalité, de sortes à confondre les deux univers. Cela va être permis et exposer dès le début, grâce à la télévision. En effet, l’horreur va être montrée à l’intérieur du cadre de l’écran, ce qui représente donc la fiction. Cependant, l’épouvante va être transposée dans la réalité avec ce vampire venant tourmenter Charley, qui sera tout d’abord, fasciné, comme s’il regardait une de ces émissions de chasseurs de monstres. Après cela, la fiction va même venir ouvrir la porte de la réalité avec Peter Vincent (Roddy McDowall), un personnage d’émission horrifique qui va s’installer dans la réalité pour sauver Charley de la menace de Jerry. Un chasseur qui va d’ailleurs faire penser à Kenneth Branagh dans Harry Potter et la chambre des secrets (2002). La différence est que Peter sera pour le coup, courageux. Il va faire face à ces créatures.

La fin bouclera la boucle, avec Peter, retourné dans l’écran de télévision qui s’adresse directement à Charley à travers l’écran concluant donc l’osmose, du lien entre la réalité et la fiction.

Vampire, vous avez dit vampire ? est un métrage qui va être suffisamment distrayant, visuellement intéressant, permettant d’accepter le tchip caractéristique de la série B, même si l’époque a son rôle à jouer dans son esthétisme, le charme ainsi que la vibe année 80 vont permettre d’apprécier le film de Tom Holland, malgré sa fin décousu.