
Le réalisateur de Miroirs n°3, Christian Petzold, s’est confié sur son habitude d’écrire le rêve d’un personnage. Dans Phoenix (2014), il utilisera Nelly, le personnage principal pour s’affranchir de la souffrance de la Shoah.
–Spoilers–
Ici, le rêve ne sera pas vécu par le premier protagoniste Laura (Paula Beer), mais par le personnage secondaire : Betty (Barbara Auer) qui va être possédée par le traumatisme de la perte de sa fille, Yelena qu’elle va reconstituer à travers Laura. Une relation, qui va devenir toxique en raison de la manière à laquelle Betty, s’occupe de Laura, qui va vouloir sans trop de raison rester chez cette femme démunie, comme si elle faisait déjà partie de la famille… La famille semble se dissoudre, atteint par la mort de l’un de ses membres, d’une froideur pesante, causé par les conséquences de ce tragique événement.
La gestion du traumatisme qui sera différente entre Laura, qui ne va absolument pas souffrir de la mort de son ancien copain, contrairement à Betty qui ne vit qu’à travers sa dépression. Laura sera finalement, une personnification de ce miroir, devenant, aux yeux de Betty, le reflet de Yelena, ce qui maintiendra le deuil par cette manière déstabilisante de le contourner.
Miroir n°3 est une pièce de Maurice Ravel, joué au piano par Laura. Le sous-titre de ce morceau, sera d’ailleurs nommé « une barque sur l’océan ». Cette barque qui peut sombrer en raison des tempêtes que la vie nous impose.
Le film est globalement ennuyeux et finalement très peu intéressant, car il ne se passe pas grand choses hormis ces multiples reaction shot pour capter l’inexistence du bien-être de la famille, révélant un dénouement, très peu surprenant.
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