
Mercy for None se contracte en 7 épisodes formant une mini-série d’action et de tension. En effet, nous assisterons, d’une part à des combats, souvent aux couteaux ou aux poings, de sortes à rendre les scènes de combats sanglants et donc d’intensifier la violence. D’autre part, Se-hyung Oh nous exposera un axe stratégique, voir politique visant à naviguer dans ce réseau mafieux, afin de suivre la course au trône à Séoul.
GUERRE DE TERRITOIRE
Deux clans vont s’affronter : Juwoo et Bongsan. Ce sont eux qui font la loi. Cependant, la mort de Nam Gi-Seok (Lee Joon-hyuk) va avoir de lourdes conséquences dans la hiérarchie des maisons criminelles. La série va alors s’imposer comme une enquête, visant tout d’abord à savoir qui a tué Gi-Seok ? La quête de cette réponse sera menée par le frère aîné : Nam Gi-Joon (So Ji-Sub), étant plus qu’un lot de compensation par rapport au charisme et à l’utilisation des arts martiaux de son frère défunt, car il sera le personnage principal, quasi-invincible de cette fiction. En effet, il va se défaire de n’importe quels ennemis, toute en puissance, en technique et classe.
Nous savons subtilement, que les jeunes ne sont pas les auteurs du meurtre de Gi-seok, car le cadavre présente une lésion à la gorge. Sauf que nous avons vu que l’adolescent, lui assène un coup au ventre. Une brève ironie dramatique, qui deviendra, par la suite, un mystère pour Gi-Joon, tout comme pour le spectateur. Le récit va nous emporter dans de multiples rebondissements, montant jusqu’en haut de la chaîne alimentaire. Que ce soit le psychotique Gu-Jun-mo, l’audacieux Lee Geum-soon ou le vicieux Kim.

DOMMAGE, CA AURAIT PU ÊTRE ENCORE MIEUX
La mini-série aurait pu nous apporter de l’originalité dans le monde de la mafia, fortement représenté et iconiser par Coppola ou Scorsese. Mercy for none, aura le mérite de présenter une particularité dans cet univers constitué d’anciens codes, par la présentation, malheureusement sous-exploité du « Cimetière ». Un réseau informatique de livraison pour criminels, donnant une modernité intéressante au genre.
Le lien entre les deux frères, n’est à mon sens, pas assez développé, car beaucoup trop froid. Les flashback ne sont pas forcément recommandés pour faire des rappels de la relation fraternelle, mais l’idée d’avoir une backstory sur leur lien, permettrait d’humaniser davantage ainsi que de rendre la motivation de la vengeance encore plus importante.
Parlons maintenant action. Se-hyung Oh opte, tout comme pour les films américains, pour un personnage badasse capable de se débarrasser de nombreux opposants, à lui seul. Certes, cela est très impressionnant, très bien réussit dans l’exécution de cette frénésie d’abatage, mais par exemple, pour cette scène phare dans le couloir, croupissant d’une multitude d’adversaires, nous faisant penser à Old Boy (2003) de Park Chan-wook, cela aurait pu être réglé avec un ou deux, voir trois coups de feu, même si le rendu aurait été moins spectaculaire. Ce qui nous amène au dernier point. Malgré le dénouement, la résistance du personnage principal est irréaliste, mais elle est compensée par l’aura de ce dernier qui certes sera anormalement invincible, mais qui sera tout aussi plaisant à regarder à mettre des raclées à touts ceux qui viendront lui barrer la route.

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