
Happy Gilmore 2 prend la suite du métrage éponyme de 1996. Quasiment trente ans ont passé, et cela va (malheureusement) se faire ressentir sur le résultat final.
Le retour d’Adam Sandler est, bien évidemment primordial. Il était logique, de rappeler certains acteurs tels que Julie Bowen (Virginia), Christopher McDonald (Shooter McGavin) ou Ben Stiller (Hal L.)… Le casting va, semblerait-il, vouloir absolument récupérer ces personnages ainsi que leurs âmes, remplacés par leurs enfants, que ce soit celui de Carl Weathers ou Richard Kiel. Pour rappeler, la nostalgie pourquoi pas. Mais était-il nécessaire de ramener des caméos de stars ? Rory McIlroy, bon au moins il y a ici un sens, mais Post-Malone, Kid Cudi, Eminem ?!
Le casting sera une bonne manière de se rendre compte à quel point ce feel-good movie, absurde simple et efficace de 12 millions de $ est devenu un divertissement, absurde, certes, mais plus dramatique, d’environ 30 millions de $.

Après la mort de la femme de Happy, aussi sèche que celle de Derick, le protagoniste va sombrer dans la dépression, l’alcool, quittant son sport l’ayant hissé au rang de stars. Cependant, tous comme pour le premier opus, il va devoir jouer au golf pour gagner de l’argent afin de payer l’école de sa fille, après 10 ans d’inactivité.
Ce retour aux sources sera nécessaire pour également parler de la thématique principale qui est le choc des générations. Des flashbacks seront donc utilisés pour avoir un apport nostalgique sur le passé, tout en nous faisant des rappels pour ceux qui voudraient suivre les références disséminées dans le film. Parmi elles : le retour de Shooter, l’opposant de Happy, qui va devoir s’allier avec ce dernier tous comme les trois autres collègues de la ligue pour affronter le personnage de Ben Safdie, influenceurs incarnant la nouvelle génération. Il va vouloir mettre au goût du jour un sport qui perd de plus en plus son intérêt. Un parcours 2.0 sera donc imaginé pour renouer avec le golf, encouragé par ces entrées très américaines, digne d’un spectacle de catch, méprisant le golf classique incarné par Happy Gilmore.
Nous aurons donc après le golf qui va s’égaliser socialement, un sport qui va vouloir évoluer dans son temps.

Même si ce sera absurde, ce sera moins drôle que le premier métrage. Happy Gilmore 2, perdra de son charme transpirant les années 90, par cette suite décousu, souffrant de trop d’informations à l’image, apportant une fausse bonne idée en rendant le film plus dramatique, perdant donc de l’essence originelle du projet, qui, à la base ne se prend pas au sérieux.
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