Ressorti du 9 mai au 12 juin, c’est l’occasion pour nous de revenir sur l’un des films d’animation les plus influents de son genre.

Le film « Le train de l’infini » est une proposition plus condensée, que pour la saison éponyme de la série animée. Ce choix est absolument payant, car il dépasse le Voyage de Chihiro (2001) et Titanic (1997) en termes de recette sur le sol du pays du soleil levant. Même si l’œuvre a été adaptée au cinéma, on sent bien qu’elle est davantage faite pour être adaptée en série, sur le point de vue de sa structure. Le film va nous présenter un nouveau personnage, mais on va aussi retrouver le trio auquel on est habitué de voir : Tanjirō, Zenitsu et Inosuke, bien évidemment accompagné par Nezuko. Le premier défi sera d’éliminer un premier démon, puis un second beaucoup plus fort, avant de faire face à une lune supérieure, qui est donc en quelque sorte le boss final du film, et donc le climax de cette œuvre. Une difficulté graduelle progressive, donnant l’impression au métrage d’être séparé en deux avec d’un côté le combat dans le train, et de l’autre l’affrontement contre Akaza.

UN PILIER ET SON PROTÉGÉ

Haruo Sotozaki nous expose le pilier du feu : Rengoku Kyōjurō, dans un esprit humoristique, tel un bon vivant. Il ne semble pas être iconisé dès le début, sûrement pour le rendre plus humain malgré son statut prestigieux. Pourtant, il ne mettra pas très longtemps avant de sublimer sa puissance pour accomplir son destin : sauver et protéger les plus faibles. De l’autre côté, Tanjirō va traverser le récit en brillant, certes par son potentiel, mécanisme shōnen oblige, mais aussi par la souffrance, que ce soit par le sadisme d’Enmu de faire vivre Tanjirō dans un monde où sa quête serait accomplit et ses peines assouvies ou par sa culpabilité de ne pas être assez fort pour venir en aide au pilier de cette œuvre.

UN COMBAT ÉPIQUE

Le film va se profiler vers un dénouement en apothéose par ce combat final entre Akaza, qui n’est d’autre que la troisième lune supérieur contre le pilier du feu : Rengoku. Chacun des personnages va porter sa pièce à l’édifice. Seul Rengoku pourra venir à bout de cette sculpture qui est la lutte contre la menace démoniaque. La force de l’écriture de ce personnage aura la particularité de rester marquant, malgré son court passage à l’écran. Ce pilier va rester gravé dans nos mémoires par son sens des valeurs, de son esprit guerrier passant de la simplicité, la légèreté à l’épic le plus total.

Ces démons à l’allure vampiresque, par leurs crocs visibles, leurs plaisirs de se sustenter d’hémoglobines, ou d’être terrifié par la lueur du jour, vont avoir un mécanisme visant à rendre la vie meilleur des mortels par leurs dominations, que ce soit Emnu coinçant ses victimes dans des rêves, ou Akaza qui promet l’immortalité à Rengoku. Cependant, Tanjirō comme Rengoku vont faire preuve de force mentale pour le personnage portant une cape de carreaux et d’honneur pour le pilier du feu.

Demon Slayer : le train de l’infini offre un divertissement très sympathique se concluant sur un duel de guerriers grandiose, devenant sûrement la scène la plus iconique de l’œuvre en animation (pour l’instant), de quoi mériter sa récompense décernée par le box-office japonais.