
Deep Cover, sera loin d’être le film mauvais, voir catastrophique de plateformes. Sans parler d’œuvre, le métrage remplira pleinement sa fonction de divertissement, porté par trois personnages : Kat (Bryce Dallas Howard), Marlon (Orlando Bloom) et Hugh (Nick Mohammed). Ils seront tous unis par leur exposition commune : « de ne pas réussir« . Que ce soit professionnel pour Kat et Marlon, ou socialement pour Hugh.
Cette comédie dramatique fera donc rencontrer ces protagonistes au destin liés, de sortes à ce qu’ils puissent s’affranchir de cette peine à travers l’improvisation. Ils vont devoir, en effet, s’infiltrer dans un réseau criminel afin de rendre service à ce policier qui s’avère être véreux, interprété par Sean Bean. Le décalage entre la situation sérieuse, dramatique et le trio comique, malgré eux, va rapidement s’homogénéiser, car le film ne se prend absolument pas au sérieux. Les gangsters représentent, certes une menace, mais les pirouettes scénaristiques des imposteurs vont permettre de crédibiliser leurs couvertures à travers la comédie.
D’ailleurs, pour ce qui est de l’humour, une mention spéciale à Hugh. Contrairement à ses coéquipiers, il ne va pas interpréter de rôle, car sa personnalité anti-charismatique fait tout le travail et c’est, très drôle. Une expérience qui va d’ailleurs même lui permettre de sociabiliser, contre toute attente.

DEUX MONDES HOMOGÈNES
L’art du mensonge, de la trahison ou de la manipulation, riment avec improvisation. Tous ceux qui gravitent autour de ceux qui improvisent, manipulent, à commencer par le policier. Il doit jouer un rôle, tout comme pour les balances, au sein du réseau mafieux, qui doivent mentir, pour ne pas perdre la vie. Ce sera sans doute une autre manière d’homogénéiser le décalage, présentant quand même des personnes jouant la comédie, rentrant dans un monde criminel. Même l’inspecteur de police et l’adjoint vont avoir un jeu d’acteur instable. Comme si eux-mêmes improvisaient, avant de reprendre un air plus sérieux en fin de métrage. Tout comme les trois personnages principaux, rendant réaliste leurs propres improvisations, que ce soit par la pseudo-grenade de Marlon, n’explosant pas, mais qui fera apparaître un feu d’artifice, ce qui sera nettement plus réaliste et efficace qu’un jouet, ou Hugh qui finit enfin par faire apparaître une once de charisme, toujours contre toute attente.
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