
-Spoliers- Tout comme pour Predator : Killer of Killers, Dangerous Animals va manipuler notre compréhension, bien aidée par l’affiche officielle annonçant une intrigue autour d’un requin tueur en Australie. Il faudra alors, pour une fois, lire la phrase d’accroche présente sur l’affiche : « En mer, il n’y a pas que les requins… », annonçant la véritable menace, car ici, l’animal dangereux est Tucker (Jai Courtney).
Le film expose, dans un premier temps, Heather (Ella Newton), une jeune femme chétive, arrivant à peine à se présenter. Cette personnalité sera contrastée par l’autre victime féminine : Zéphyr (Hassie Harrison), qui pour le coup, aura un tempérament beaucoup plus marqué. Cette dernière va faire la rencontre de Moses (Josh Heuston). Une relation très clichée partant d’un chantage malsain, à un revirement d’intérêt trop naïf, permis uniquement par ces planches de surf dans la voiture de Moses, symbole de liberté pour Zéphyr, qui pratique la discipline. Un personnage masculin secondaire cliché, tout comme Tucker, qui aura, pour ce dernier, le mérite de dégager de la terreur. En effet, ce psychopathe va se régaler à filmer, créer, ainsi que de regarder cette peur qu’il cause.
Cela nous fait penser au cinéma de Scott Derrickson avec Sinister (2012) par ces meurtres filmés, ou Black Phone (2021) avec l’évasion issue d’une séquestration.

PRÉSERVER UNE IDÉE REÇUE
Tucker va se servir d’une arme, de sortes à rendre ces animaux pourtant, plus inoffensifs que des moustiques, dangereux. Cette arme a déjà été utilisée par un certain Steven Spielberg dans Les Dents de la mer. Il s’agit bien évidemment du cinéma, de la vidéo, permettant de traumatiser de nombreuses générations, en rendant le requin, monstrueux, alors que de nature, il ne s’attaque pas aux humains.
Ici, le prédateur est l’homme, auteur de plusieurs victimes féminines, incarné par Tucker, agressant des jeunes femmes au hasard, pour son plaisir. Tout comme le moustique, il ne va pas paraître dangereux, pourtant les apparences vont être trompeuses, face au danger qu’encourt ceux qui montent sur son bateau. Tucker, comme tous ces autres prédateurs masculins seront aussi insignifiant qu’un moustique (ce qui n’est d’ailleurs pas très gentil pour l’insecte).
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