BOMBE À RETARDEMENT

Après Civil War (2024), Alex Garland revient avec un projet, traitant à nouveau la thématique de la guerre : Warfare, qu’il réalisera aux côtés de Ray Mendoza, ancien Navy SEAL. Tout comme pour Civil War, Garland proposera un conflit hypothétique. Nous allons suivre un peloton militaire américain à travers une ambiance sonore très intéressante. En effet, la présence du silence, dénué de musique, aura de quoi installer une tension qui va s’étendre, de sortes à préparer l’effet de surprise, par l’explosion, traduisant de la tempête après le calme. Un quasi-huis clos permettant d’augmenter l’oppression, cloisonné de sortes à renforcer le sentiment d’être pris au piège. Ces militaires, seront donc dans l’attente, se cachant avant de devoir s’illustrer.

Le film va prendre la forme d’un survival. On a d’ailleurs eu l’occasion de voir ce genre hostile dans Du Sang et des Larmes (2013). À cela, sera affiliée une œuvre de David Ficher : The Killer (2023) de par son climat de silence et d’attente évoluant autour d’un sniper.

UN RÉCIT EXPÉRIMENTAL

Les protagonistes seront très peu (voir pas du tout) caractérisés. Néanmoins, cela n’est pas dérangeant, car les personnages sont le peloton, ils font partie d’un seul corps. En effet, on n’a pas besoin de caractériser chaque militaire. Cela permettra de rendre l’expérience moins lourde à les décrire, car le concept de ce film est littéralement de nous immerger dans l’environnement proposé par Alex Garland. Si vous vous attendez à un scénario rocambolesque, ce n’est pas Warfare qui vous l’offrira, car le récit se suffit (et ce n’est toujours pas dérangeant), à sa forme de capsule immersive. Il ne sera donc pas si élaboré que cela, nous faisant penser à l’expérience que l’on peut vivre en jouant à une map de Call of Duty : Modern Warfare