Sunghoo Park va adapter l’œuvre de l’auteur Gege Akutami afin de développer l’univers, amorcé à l’écran en 2020 réalisé par le cinéaste de Jujutsu Kaisen 0, sous l’accompagnement du célèbre studio japonais Mappa.

Après l’exposition d’Yugi Itadori en premier rôle, Akutami va mettre en scène un nouveau personnage emblématique de Jujutsu Kaisen : Yuta Okkotsu.

Cet adolescent va incarner l’archétype du Shōnen, que ce soit par son allure : chétif, son manque de confiance, son air perdu, ou par son impact dramatique causé par son celle qu’il aime : Rika. Cette dernière a perdu la vie brutalement avant de se matérialiser en fléau, une créature enfouie dans Yuta qui sera présente pour le protéger.

Rika est la personnification du deuil. La souffrance va être représentée par cette créature blanche aux crocs acérés. De plus, elle est enfermée dans Yuta telle une douleur psychologique que Yuta héberge. On ne peut s’empêcher de penser à l’une des étapes du deuil, qui est le déni, se rattachant à une entité physique au détriment de la laisser partir.

La puissance incontrôlable que contient Yuta est certes dangereuse, mais elle va s’avérer utile aux yeux couverts d’un certain Satoru Gojo, l’icône et l’âme de cette œuvre. Un personnage aussi charismatique qu’arrogant. En effet, tout comme un psychologue, Gojo va accompagner Yuta pour l’aider à contrôler cette créature, à agir sans que cette force ne prenne le contrôle sur Yuta. Maki, Inumaki et Panda accompagnerons donc l’adolescent dans son combat face au deuil.

Copyright 2021 JUJUTSU KAISEN ZERO The Movie Project © Gege Akutami/ShueishaFilm Jujutsu Kaisen 0

Se soigner psychologiquement d’un traumatisme nécessite souvent un accompagnement, Gojo en sera le guide et les élèves seront cette énergie qui va donner à Yuta une la force résultant de l’amitié, source importante est primordiale pour s’affranchir d’une souffrance. Le film est en quelque sorte une métaphore de la thérapie pour Yuta, sous forme de menace, guidé par Suguru Geto.

Satoru Gojo et Suguru Geto sont, malgré les apparences, deux (ex)meilleurs amies. Ils font partie du cercle très fermé d’exorcistes, occupant les compétences nécessaires pour être membre des classe S, ce qui représente le statut d’exorcisme le plus puissant. Leur lien se ressemble par leur aura, mais s’oppose par leurs idées.

Suguru Geto a créé une secte qui lui permet de détenir un pouvoir à partir des fléaux (démons/créatures). Il va les aspirer, les stocker pour acquérir de la puissance. Son idée est autoritaire, totalitaire, car il souhaite avoir un monde uniquement composé d’exorciste, voulant alors exterminer tous les non-exorcistes. Gojo, quant à lui s’oppose, logiquement, à cette vision.

Une guerre sera donc déclenchée entre l’école d’exorciste et Geto, ses fléaux ainsi que ses partisans. De là, l’animation va prendre une dimension chef d’œuvresque, que ce soit à travers l’étendue de la puissance jouissif à regarder de Gojo ou du face-à-face entre Geto et Yuta accompagné par Rika.

À l’issue du dénouement, le protagoniste va se rendre compte que ce n’est pas Rika qui l’a maudit, mais l’inverse. En effet, n’acceptant pas sa mort, Yuta retient son esprit, ne pouvant la laisser partir. La thérapie prend alors tous son sens, se terminant par la prise de conscience permettant de se défaire de cette souffrance.