Ridley Scott, le créateur de la franchise, s’inscrivant parmi les plus populaires du cinéma, continue d’étendre son univers, en proposant un format permettant de détailler davantage un récit, qu’à travers un film (sur le papier). Dans Alien : Earth, le cinéaste américain présentera une nouvelle fois ses créatures à travers sa nouvelle proposition, en étant producteur exécutif et en laissant les rênes de la direction à Noah Hawley.

BUSINESS SUR L’IMMORTALITÉ

Cyborg et droïdes seront à l’honneur, mais une forme d’intelligence artificielle sera mise au-devant de la scène. On les appelle les synthétiques. Un procédé technologique permettant à des enfants, atteints de maladies graves, de pouvoir vivre dans un corps étranger. Pour ce faire, Prodigy, l’entreprise rivale à Weyland-Yutani, expérimentera cette nouvelle pratique en commençant par ce sujet numéro un. Cette première expérience sera donc le personnage principal : Wendy, dotée d’un potentiel scientifique qui va fasciner ce petit multi-trillardaire appelé Kavalier, qui sera aussi fouet insupportable que dangereux. Cet antagoniste qui fera d’ailleurs penser à l’un de ses confrères de DC : Lex Luthor (celui interprété par Jesse Eisenberg) dans sa manière arrogante et puérile de vouloir accomplir ses ambitions.

Dès le début de la série, un vaisseau vient s’écraser dans une ville nommée New Siam. De là, Weyland-Yutani convoite, tout autant que Prodigy, le contenu du véhicule. Des créatures venant de l’espace vont permettre d’acquérir du pouvoir à ces individus, déjà indécemment riche, en possédant ces aliens.

Copyright Disney / FXStars Samuel Blenkin

ALIEN : LE HUITIÈME PASSAGER

La nouveauté rend souvent hommage à son origine, Alien : Earth (comme beaucoup d’autres franchises) ne déroge pas à la règle, en offrant des images destinées aux fans de la première heure. En effet, cette pièce ornée de boutons lumineux, jaunes, permettant de contacter « maman » via un ordinateur, tout comme la disposition circulaire des compartiments de cryogénisation, seront un énorme clin d’œil au tout premier métrage.

Il faudra attendre l’épisode 5 : « Dans l’espace, personne… » , pour réellement retrouver le chef-d’œuvre de 1979. Nous allons revoir ce survival dans le vaisseau, infesté par le Xénomorphe venant abattre chacun des passagers. De plus cet épisode permettra de retrouver des visuels organiques, sur le Facehugger, pour revenir à l’ancien temps, réaliste, alors que le reste des autres épisodes se concentrera davantage sur des effets visuels afin de donner vies à ces créatures.

Alien : La résurrection, le quatrième opus, réalisé par Jean-Pierre Jeunet, va également avoir son moment, avec cette connexion entre Wendy et le Xénomorphe, qui nous fera penser au lien entre Ripley et l’Alien.

NOUVEAU BESTIAIRE

Ce sera le point fort de la série : la présentation et l’utilisation de ses créatures. Nous connaissons tous le Facehugger, donnant vie au Xénomorphe, mais beaucoup moins ces créatures répugnantes présentées dans ce TV-show.

Un œil-pieuvre, contrôlant le cerveau de ses victimes d’une manière très graphique, tout comme cette sangsue venant ratisser l’intérieur de l’être humain. Il y aura également une plante suspendue, qui s’illustrera en fin de série, ainsi que ces mouches injectant de l’acide. Ce sera par le dégoût et par leurs procédés de torture que ces créatures vont rendre la série intéressante car, hormis ces monstres, il y aura malheureusement peu de choses à se mettre sous la dent…

https://www.imdb.com/fr/title/tt13623632/mediaviewer/rm408858882/

Les personnages seront très peu marquants dans ce récit. Sa mise en place sera bien en dessous de nos attentes, même si cette franchise aux qualités inégales va permettre de fortement atténuer l’envie d’être visionnée. Alien : Earth sera donc une proposition au potentiel réduit, malgré l’exécution de ses propos : humaniser des machines, la capitalisation sur des monstres. Il sera tout de même intriguant, pour les fans d’Alien de découvrir cette série.