PIXAR, VOUS AVEZ DIT PIXAR ?
Si avec les deux films précédents Alerte rouge et Buzz l’Éclair le studio Pixar avait décidé d’axer leur scénario plus sur du grand spectacle que sur le côté émotion, c’est probablement dû à une volonté de capter un plus large public pendant et après la crise sanitaire. Ils avaient de ce fait mis de côté l’émotionnel et la magie que l’on pouvait retrouver dans un Wall-E ou un Coco par exemple.
Loin d’être un souci, car on ne peut pas parler ici de flop ou autre, mais plutôt d’un manque pour les fans du studio Pixar. En effet, ce que l’on recherche avant tout chez eux, c’est cette force à nous transmettre des messages purs et capables de toucher toutes les générations. Je pense à Là-Haut ou encore Toy Story. Heureusement pour nous, avec Élémentaire, ils arrivent à un subtil mélange des deux.
Le film est le deuxième long-métrage à réapparaître sur le grand écran en 2023, pour notre plus grand plaisir.
ACTION ET ÉMOTION !
Les brillants scénaristes du studio nous emmènent ici dans la ville d’Élément City où se mélangent, comme vous l’aurez compris, les quatre éléments : l’eau, la terre, le feu et l’air. Chacun vivant en parfaite harmonie.
On peut d’ores et déjà voir ici un parallélisme probable entre ces éléments et les différentes cultures ou mœurs pouvant exister dans le monde réel. Le cadre est donc posé, d’une très belle façon. En effet, les décors sont magnifiquement réalisés et originaux. Tous les éléments ayant leur propre fonctionnement tout en se mélangeant les uns aux autres, excepté, vous l’aurez sûrement deviné, le feu. Même si le début du film se veut utopiste sur une parfaite entente entre chaque type, on remarque rapidement que ce n’est pas forcément le cas pour l’élément du feu, craint par tous les autres et mis à l’écart. Les scénaristes créent un clivage assez net entre la majorité s’accordant parfaitement et une minorité préférant non par choix, mais par survie de s’isoler et de pouvoir former son propre havre de paix.
Bref, une fois la base posée arrivent les personnages, tous hauts en couleur, mais là encore nos deux protagonistes ont ici aussi un style bien différent collant parfaitement à la représentation de leur élément. D’un côté nous avons la volcanique Flam et de l’autre côté son homologue masculin Flack, un brin rêveur et légèrement suiveur.
S’ensuit une flopée de péripéties à travers Élément City, qui vont voir ces deux êtres totalement opposé de base de par leur structure moléculaire, mais également par leur tempérament, s’unir autour d’une cause commune, permettant ainsi de casser codes et préjugés, réussissant l’impossible de réunir le feu à l’eau, la terre et l’air.
Un scénario qui a fait ses preuves à maintes reprises. La différence ici, l’originalité du thème, les quatre éléments !
FAMILLE, HÉRITAGE, DIFFÉRENCE ET AMOUR
Une heure et quarante-neuf minutes, c’est tout ce qu’il faut pour nous transporter dans ce monde imaginaire, mais pourtant si réaliste. Les situations et les sujets abordés ne peuvent que faire mouche. La famille et ce que l’on pense lui devoir, au point d’être capable de nous oublier. Son héritage, ses contraintes, tout ce qui nous modèle et nous façonne, faisant de nous des êtres à part et différents !
La magie opérée nous permet ici une sorte d’introspection sur nous-mêmes. Ainsi que l’idée qu’en amour les opposés s’attirent même contre les principes fondamentaux et élémentaires ! Les créateurs de Pixar signent ici un petit bijou d’animation permettant aux petits et aux grands enfants de rêver et de s’émouvoir autour d’une histoire touchante universelle : ce qui nous unit tous, la famille et l’amour.
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