Huit minutes suffiront à Kristen Lester pour mettre en scène ses propos : la vie d’une femme dans un milieu capitaliste, rempli d’hommes misogynes excluant la parité. Le récit prendra place dans l’un des étages d’une entreprise qui verra l’arrivée d’une nouvelle employée : Purl. Une pelote de laine parlante, étant également une femme dans ce monde masculin à la copie conforme visuelle, par leur costume et du patriarcat, par leur dominance.

Purl, essayant tant bien que mal de se faire une place lors de son premier jour de travail, va rapidement comprendre qu’elle n’a pas sa place. Elle est représentée telle un échec, comme l’illustre ce graphisme circulaire à l’image de Purl, légendé « échec ». Elle va alors avoir une idée : se fondre dans le décor, et pire que ça : ressembler aux persécuteurs pour pouvoir se faire une place parmi eux, tout en modifiant son apparence par une pelote de laine noire, obstruant son rose, donnant la joie de vivre, pour pouvoir se tricoter un costume.

C’est alors que Lacey, une nouvelle employée, pelote de laine, fait à son tour son entrée. Une autre femme, de couleur jaune, va alors subir le même sort que Purl, sous les yeux de cette dernière, spectatrice du miroir de son mal-être. C’est alors qu’elle va prendre conscience en soutenant cette femme tout en retrouvant son apparence, l’assumant fièrement, afin de faire face au monde patriarcal.

La fin va alors rééquilibrer la parité par ce futur d’espérance, de voir autant de pelotes de laine que de costumes noirs illustrés à travers cet éclairage lumineux, baignant l’étage d’espoir.

Film Sparkshorts – Purl

Tout comme le métier de réalisateur, largement représenté par les hommes, ce sera l’occasion pour Kristen Lester, ayant participé aux storyboards pour le studio, d’elle-même espérer apporter de la parité dans cette grande entreprise qui est le cinéma.