Les Gaucho ne sont pas un groupe de personnes appartenant à une famille politique, mais des cow-boys d’Amérique du Sud. Dans Les Cavaliers des Terres Sauvages ou Gaucho Gaucho en version originale, Michael Dweck et Gregory Kershaw nous présentent un documentaire tourné comme une fiction, établissant le portrait d’un quotidien codifié par les Occidentaux, habitués aux westerns italo-américains en raison d’une faible visibilité, en raison notamment du manque d’exportation de films sud-américains. En effet, Les Cavaliers des Terres Sauvages, sera une représentation réaliste de cette discipline en Argentine à travers une imagerie en noir et blanc pour renvoyer à son Histoire.

UNE ILLUSTRATION DIVINE

Plus qu’un travail, être gaucho est une manière de vivre avec la nature au plus près des vaches et des chevaux. Des chants classiques accompagneront ces images magnifiques des gauchos arpentant les plaines argentines afin d’iconiser cette discipline d’une manière à la renvoyer à une représentation divine. En effet, l’imagerie va nous permettre de nous faire prendre conscience qu’être gaucho s’apparente à une religion, et cela commence par son apprentissage. Des scènes pédagogiques de gauchos expérimentés vont apprendre à des enfants, qui comme nous, apprendront à vivre tel un cow-boy sud-américain, que ce soit pour aiguiser un couteau sur une pierre ou savoir comment descendre d’un cheval.

En effet, le respect des animaux sera l’une des facettes de cette passion, comme le montre cette scène où une vache meurt, abandonnant ses petits. Des veaux devenus « orphelins » comme dirait l’un des gaucho. Une appellation que l’on pourrait donner à un être humain, comme son choix de l’élever, malgré les coûts, car il est impossible pour lui de s’en débarrasser.

N’oublions pas aussi l’aspect artistique des gauchos, car comme tout mode de vie, l’art est source majeure de toute civilisation. Les cow-boys sud-américains ne dérogent pas à la règle par leurs danses ainsi que leurs chants.

Les Cavaliers des Terres Sauvages est une œuvre illustrant des Argentins fiers de vivre une vie onirique et de nous la faire partager à travers les superbes images dirigées par les deux Américains présentant leur recueil au-delà de l’Atlantique.