
Steve est la deuxième collaboration de suite entre le réalisateur Tim Mielants et l’acteur Cillian Murphy, qui dans ce film, aura pour mission d’aider ou plutôt de sauver des jeunes délinquants. Après Tu ne mentiras point, le tandem nous propose un nouveau drame sociétal. Le cinéaste irlandais mettra à nouveau l’acteur dans une position très inconfortable, dans le récit de leur première collaboration, Bill était principalement spectateur de la misère de la nation. Dans Steve, il interprète un directeur chargé d’accompagner des délinquants mineurs à travers leur rédemption, en Angleterre, à Stanton Wood, qui est un manoir de redressement. La différence, entre ces deux films sur l’écriture du personnage de Cillian Murphy, sera surtout dans sa manière de réagir à la colère émanant de la situation. En effet, dans Tu ne mentiras point, il aura une tristesse, une colère intérieure tandis que dans Steve, il aura une colère extérieure, qui sera donc davantage démonstrative.
CROIRE EN LA RÉDEMPTION
Steve va devoir garder son calme, malgré toute cette effervescence de problématiques, d’intensité. C’est alors que nous allons retrouver la gestion d’émotions déjà présentées précédemment dans Tu ne mentiras point. Cependant, ce sera difficile de les contenir. En effet, Cillian Murphy livrera des performances de colère, permettant également de montrer sa difficulté à gérer la situation, accompagnée par cette instabilité personnelle que traverse Steve. La colère, évidemment, animera ces délinquants, en raison de leur parcours ainsi que leurs situations. Shy, sera l’un des protagonistes, délaissé par sa mère, ne pouvant continuer à fournir les efforts nécessaires pour accepter son fils. Steve ne verra pas de cet œil là, car il va apporter toute l’aide en son pouvoir afin de permettre à Shy de survivre parmi l’abandon. Tout comme le manque de considération des acheteurs du manoir, rayant le processus dicté par Steve, en ne croyant vraisemblablement pas en sa réussite, lui et ses collègues.
Cela deviendra incontrôlable pour Steve et les enseignants, malgré leurs efforts. Pour accompagner cette grande intensité, Mielants utilisera de nombreux plans-séquences, permettant de maintenir la tension engendrée par la colère de tous.
Le film, va témoigner de cette situation souvent incomprise par le grand public. Pour ce faire, une mise en abîme sera utilisée par le reportage de cette équipe de tournage récoltant les personnalités des habitants du Stanton Wood.
Finalement, Steve verra en ces jeunes, un potentiel, les encensant afin de voir le meilleur en eux, malgré ce qui nous est donné à voir dans le film, de sorte à nous mener vers un message de prévention sur la santé mentale, qui sera largement illustrée par le personnage de Shy.




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