MARCHE OU CRÈVE : Suivre la lumière

Après l’adaptation du roman de Suzanne Collins, Francis Lawrence, le réalisateur d’Hunger Games (2012-2015), revient avec un nouveau battle royale intitulé Marche ou Crève. Un titre qui pourrait être, à lui seul, le synopsis du métrage, écrit par l’auteur qui continue d’inspirer largement le cinéma : Stephen King.

L’arène, ne sera cette fois pas délimitée par une frontière ou un dôme, car elle sera restreinte par la linéarité du parcours, mais élargit par l’infinité de cette route, car en effet, il n’y aura aucune ligne d’arrivée. La seule règle sera donc, de marcher sans s’arrêter…

UNE NOUVELLE EXPÉRIENCE MORBIDE

le Capitole est la ville, composée d’une population riche, capitalisant sur la pauvreté et la misère des différents District, se délectant de chaque seconde de « jeu ». Dans Marche ou Crève, cette longue marche sera également retransmise. Néanmoins, l’objectif ne sera pas de divertir, mais d’apporter un soi-disant message d’espoir dans une Amérique souffrante de la crise économique, ou plutôt, comme le dit cette caricature du militaire américain interprétée par Mark Hamill, pour réveiller les fainéants, ce qui est un jugement facile, étant donné la complexité des multitudes de contextes vécus par chaque foyer.

Les spectateurs seront visibles en bord de route, observant les États-Unis plus bas que terre, personnifiés par ce concept morbide. Une Amérique souffrante par la représentation de ce jeune garçon mutilé, ou par ces autres enfants, spectateurs de l’extrême violence de la réalité. C’est ce qu’utilisera Lawrence, n’hésitant pas à utiliser le gore afin de justifier ce qu’il traite, à savoir la violence subie par ces adolescents, ces enfants et plus globalement l’Amérique. Tout comme le geai moqueur, Katniss, symbole de la résistance, une vague de révolution venant des participants va permettre de dénoncer la violence insufflée par l’Amérique.

GRAND MCVRIES !

Ce genre de film va devoir, hormis la présentation du concept, se concentrer sur l’écriture des personnages afin de rendre cette marche mortelle, tout de même intéressante, par les différentes personnalités. Globalement, les personnages sont écrit de manière assez basique : attachants, violents, fou, égoïstes, n’ayant aucun scrupule. Il y aura tout de même l’écriture du protagoniste principale : Garraty (Cooper Alexander Hoffman), qui va être un peu plus intéressante. Cependant, un personnage va réussir à sortir du lot. Il s’agit de Peter McVries interprété par David Johnsson, délivrant une grande prestation. Un personnage ne se livrant pas, malgré une cicatrice visible, cachant un lourd passé. Il s’affichera comme celui qui aidera Garraty, apportant la bonne humeur à travers cette ambiance de peur, héroïque.

Marche ou Crève est un divertissement correct, se reposant sur un concept sympathique tout en nous offrant ce personnage McVries surélevant l’écriture des participants.