
Et si les contes pour enfants cachaient de terribles secrets ? C’est la promesse vendue par La Véritable Histoire du Petit Chaperon Rouge, qui réussit le pari d’être un divertissement pour petits et grands.
Co-réalisé par Cory Edwards, Todd Edwards et Tony Leech, La Véritable Histoire du Petit Chaperon Rouge est un film d’animation en image de synthèse. Le principe est simple : tout le monde connaît l’histoire du petit chaperon rouge dans les grandes lignes mais est-ce vraiment le cas ? Le spectateur s’est-il trompé toute sa vie ?
Un postulat basique (simple) qui profite d’un casting 5 étoiles (Glenn Close, Anne Hathaway, Jim Belushi, Xzibit) : pourquoi ce film est-il si méconnu ?
Un classique de l’humour
Le film débute par l’histoire classique du petit chaperon rouge avant de l’arrêter au moment où le loup s’apprête à manger le petit chaperon rouge. La police arrive, une enquête s’ouvre et le film retrace alors comment chacun des personnages s’est retrouvé dans la cabane de mère-grand. Le loup venait-il réellement pour manger le chaperon rouge ? Que faisait le bûcheron à cet endroit ? Où est vraiment passé mère-grand ? Tant de questions qui trouveront des réponses absurdes durant le film !
Grâce à son récit en flashback, La Véritable Histoire du Petit Chaperon Rouge peut varier les styles et parodier de nombreuses œuvres ! On passe ainsi du film d’action au film noir avant de basculer sur le film d’espionnage : tout y passe et c’est entre autres pour cette raison que les adultes peuvent apprécier le film et capter des références comiques (en plus des très nombreux jeux de mots).
L’humour s’exprime aussi énormément dans les chansons qui sont toutes excellentes et resteront en tête des années après le visionnage du film ! Que ce soit le bouc isolé dans la montagne ou la chanson du marchand de Schnitzel : toutes les musiques sont iconiques et s’incrustent parfaitement dans un récit jonché de blagues.

Quand un point faible est un point fort
La Véritable Histoire du Petit Chaperon Rouge est sorti en 2005 soit en plein boom de ce type d’animation, et si Disney avait les moyens de produire des films très poussés visuellement ce n’était pas forcément le cas des autres studios… Produit par la Weinstein Company (oups) pour 8 millions de dollars (dont probablement une bonne partie dans le casting), le film accuse visuellement un manque de moyens… À titre de comparaison, Nemo, sorti deux ans plus tôt, avait coûté 94 millions de dollars !
C’est probablement pour cette raison que le film n’est pas resté dans l’histoire et sombre un peu plus chaque année dans l’oubli : il est moche ! Certaines séquences parviennent à maquiller tant bien que mal des effets disgracieux ou des textures pas finies mais dans l’ensemble, La Véritable Histoire du Petit Chaperon Rouge a une animation inégale qui oscille entre le correct et les mauvaises animations de PS2.
Cependant, cette « patte visuelle » n’est pas forcément un point faible car certains visuels sont si laids qu’ils en deviennent drôles ! Difficile de ne pas rire devant le design des enfants mangeurs de Schnitzel, face à l’animation saccadée de l’écureuil hyperactif ou devant les yeux exorbités des cochons policiers.
Ces défauts probablement involontaires donnent une couleur particulièrement amusante au film, qui sans être un pur nanar, tend parfois vers ce genre.

La Véritable Histoire du Petit Chaperon Rouge est donc une comédie extrêmement drôle tant pour ses qualités d’écriture que pour ses défauts visuels. Plus le temps passe et plus il devient un plaisir coupable pour ses fans (qui existent) en s’imposant au fil des années comme un véritable bonbon nostalgique. Il est cependant déconseillé de regarder la suite qui, elle, est juste hideuse.
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