Cellar Door met en scène le nouveau départ d’un couple : Sera (Jordana Brewter) et John (Scott Speedman) en quête d’une maison qui leur permettrait de tourner la page sur la tragique perte de leur enfant.

Emmett, incarné par Laurence Fishburne, va leur offrir une opportunité d’aller de l’avant, en leur donnant son prestigieux manoir. En échange, ils auront l’interdiction d’ouvrir la cave sous peine de perdre la maison. Une intrigue qui aura de quoi nous faire penser à celle écrite par Charles Perrault en 1697 : Barbe Bleue. Un pirate interdisant sa femme d’ouvrir la porte de son cabinet. Malheureusement, la tentation du mystère, et d’avoir le pouvoir de le révéler, grâce aux clefs, sera trop forte.

Malgré l’enjeu, John va trop rapidement essayer d’ouvrir la cave, alors qu’il serait plus intéressant de jouer avec l’obsession croissante allant à l’impossibilité de contrôler sa tentation. Ce qui renvoie à l’un des mots-clefs du film : l’interdiction. John sera celui qui bravera l’interdit, entre ses adultères qui dissimulera à sa femme et sa volonté d’ouvrir cette cave.

En réalité, cette cave sera une métaphore de la vérité enfouie en chacun de nous. Paradoxalement, pour pouvoir se défaire du mensonge, il va devoir ouvrir cette cave, afin de révéler la vérité.

Spoilers

Finalement, le confort et cette maison sera une prison, enfermant tous les mensonges et brisant les couples vivant dans ce lieu. Celle qui sera victime de cet environnement sera en réalité Sera, prête à tout pour préserver une vie de famille, une structure sociétale, dissimulant le mensonge, qui restera enfermé tout comme les portes interdites du manoir.

Cellar Door, est un téléfilm sympathique à suivre par son intrigue, mais qui souffrira de sa forme : un rythme superficiel, un jeu d’acteur banal et une réalisation avec peu de saveurs.