
Après l’excellent Barbarian (2022), Zach Cregger revient avec une nouvelle proposition horrifique : Weapons ou Évanouis en version française.
FAUSSE PISTE
Le film va tout d’abord, davantage ressembler à un thriller qu’à un film d’horreur, même si l’épouvante s’invitera à la fête de manière régulière.
L’objectif est d’avoir des réponses sur ce drame qui est survenu dans la classe de Justine (Julia Garner). 17 enfants ce sont volatilisés sauf 1 : Alex Lily (Cary Christopher). L’enseignante, responsable de ses élèves, sera donc pointée du doigt en tant que suspect principal du fait divers. Cependant, le film nous fait à aucun moment douter que Justine soit l’autrice de ces disparitions. On aura alors de la pitié pour elle, harcelée par ceux qui exigent des réponses, l’accusant de sorcière. Une appellation, pas anodine, quand on arrivera au dénouement…
Archer (Josh Brolin) une victime, Paul (Alden Ehrenreich) le policier, James (Austin Abrams) le cracked, Marcus (Benedict Wong) le proviseur, Alex le rescapé, ou plutôt la victime. Tous ces différents points de vue convergent vers une même personne : Justine ou indirectement vers ce protagoniste via le lien entre Paul et James.
Archer, sera un personnage important surtout pour personnifier la structure scénaristique, en trouvant la maison enfermant, selon lui, ces disparitions. Il va devoir prendre, tous comme la mécanique du film, un point de vue différent afin de pouvoir compléter l’énigme.
Ces deux lignes, tracées sur la carte d’Archer, vont donc révéler un épicentre, tous comme ces 5 personnages qui vont converger vers Justine.
Le dernier point de vue que nous attendons de suivre est bien évidemment celui d’Alex, qui est sur le papier le suspect oublié du drame, logiquement permis par son jeune âge. Cependant, le fait qu’il soit le seul rescapé, aura de quoi nous interroger.
–Spoilers–
Quand le personnage clef se sera révélé, l’horreur prendra l’entièreté de la tonalité du film. Gladys Lily (Amy Madigan) est la tante d’Alex. Elle sera parsemée visuellement de manière horrifique, avant de réellement se présenter.
Gladys est aussi terrifiante, que dangereuse. Elle est sans humanité, comme habitée par une force démoniaque. C’est elle qui tirera les ficelles, ou plutôt les mèches de cheveux, les rubans ou ces autres objets permettant de contrôler ses victimes.
Finalement, même si on s’y attendait, et cela n’est pas une critique négative, Justine n’est pas le point de convergence, c’est Gladys qui est au centre de toute cette horreur.

DES SCÈNES HORRIFIQUES AUSSI DRÔLES QUE RÉUSSIS
Les scènes d’horreur sont efficaces, dans leurs exécutions. Certes les jump scares ne réinvente rien, mais ils sont néanmoins habilement constitués. Ce qui est intéressant et particulier dans certaines séquences d’horreur d’Évanouis, c’est que Cregger va réussir à nous faire rire à travers l’épouvante. – Dans la salle (complète) ou j’ai été voir le film, il y a eu beaucoup de rires – Vous allez alors vous dire : mais ça veut dire que ces scènes sont ridicules ? En réalité non, et c’est ce qui fait son originalité, témoignant d’une maîtrise de l’horreur, arrivant à être efficace tout en arrivant à nous faire rire et tout en restant sur un ton dramatique.

Évanouis, tous comme Barbarian figurent parmi les très bons films d’horreur, qui tous comme pour Conjuring gardera son cadre grand public, mais en se montrant très inspiré, nous proposant de vraies qualités de cinéma, arrivant même à nous offrir de l’originalité dans l’horreur par sa structure, arborant un scénario crédible, animé par un bon casting.
De plus, la gestion du thriller basculant vers l’horreur est très bien amenée, nous faisant part d’un bon rythme, arrivant même à ne pas faire traîner sa fin, de sortes à rester le plus efficace possible pour un film d’horreur de 2h, ce qui est au-dessus de la moyenne en durée et en termes de qualité.




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