Gangs of Taïwan, aurait pu très bien rentrer dans la thématique mensuelle du magazine « Mafias & Gangsters ». Tout comme Peaky Blinders, publié il y a deux jours. Cependant, ils seront en dehors de la programmation des films, concernés par le thème d’Août 2025.
Ce métrage, nous présentera quelques spécificités dans ce genre codifié depuis des décennies. À commencer par le personnage principale : Zhong-Han (Wei Chen Liu), qui aura la particularité d’être muet, ce qui pourrait s’avérer un atout dans un milieu ou la discrétion résonne comme un maître-mot, tout comme Bernardo le fidèle complice de l’emblématique Zoro. Cependant, son handicap ne sera pas exposé comme un outil à la productivité des activités criminelles menées par Kobe (Devin Pan). Il sera plutôt un moyen de rendre le personnage unique, que l’on apprendra à connaître avec tous les soucis que lui et la population vont subir.
Une autre particularité sera préférée par Keff, qui utilisera souvent des plans de dos, de sortes à iconiser son personnage. De plus, il va avoir une mise en scène reposante, permise par la manière du cinéaste à poser son rythme, ce qui peut être, à certains moments reprochés, surtout avec la durée de film dépassant les 2h. Même sur l’utilisation de ses cartons obscurs, le rythme sera respecté, du début jusqu’à ce gros plan sur un insecte. Cette sauterelle métaphorisant sans doute notre place dans la société.
SITUATIONS POLITIQUES PRÉCAIRES (pas pour tous)
Engagé à parler du conflit entre la Chine et Taïwan, nous allons également être témoins de l’économie impactant les pauvres au profit des plus riches. En effet, cela n’est pas une excuse pour basculer dans « le côté obscur », mais il est néanmoins compréhensif pour Zhong-Han, de contribuer à la criminalité, intégrant ce gang taïwanais afin de rapporter de l’argent « plus facilement ».
Cependant, ce protagoniste a un caractère allant à contre-sens des pratiques mafieuses qu’on lui impose, ce qui va permettre de nous attacher à lui, intensifié par toutes les galères qui vont s’enchaîner à partir de son refus de « rentrer dans les rangs« . En effet, la situation précaire, est un contexte difficile, mais l’oppression du riche promoteur immobilier Li Jia-bao (Ma Nien-hsien), n’aide pas, voulant se saisir du restaurant appartenant au couple ayant accueilli Zhong-Ha, tel leur fils.
–Spoilers– Le pétage de câble (compréhensif) du Zhong-Han, va entraîner des conséquences, telles que la mort de sa mère spirituelle Yu-Jie (Wu Yi-Jung), ainsi que l’acquisition du restaurant obtenue par le racheteur sous le chantage de cette vidéo de surveillance montrant la rage de Zhong-Han. Cela entraîne le retour aux sources, du personnage, qui sera chassé par son propre père. Il va être victime des conséquences entraînant avec lui ceux qui lui sont chers. Il va alors rendre justice lui-même à l’issue d’un dénouement tragique.
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